Chronique : " Le fil rouge " de Paola Barbato chez Denoël traduit par Anaïs Bouteille-Bokobza

Présentation :

Que fait un homme quand il se retrouve face à l’assassin de son enfant?

Antonio Lavezzi mène une existence solitaire et monotone depuis le jour où Michela, sa fille de treize ans, a été sauvagement assassinée. Sa femme l’a quitté, et le meurtrier n’a jamais été arrêté. Antonio travaille dans le bâtiment avec un ami d’enfance. Ce dernier lui présente inlassablement de petites amies potentielles qui ne l’intéressent pas. Lorsqu’un corps est découvert sur le chantier dont il est responsable, des éléments troublants amènent Antonio à penser que cette affaire et son histoire personnelle sont liées. Contacté par un homme mystérieux, baptisé l’Assassin, qui lui ordonne d'exécuter des criminels ayant échappé à la justice, Antonio décide d’obéir et va s’extraire peu à peu de sa torpeur et de son silence. L'Assassin semble savoir qui a tué Michela, et Antonio, pris dans une spirale meurtrière, est plus que déterminé à venger sa fille.
Paola Barbato impose une fois de plus sa vision et son style uniques : le schéma de vengeance privée à l’œuvre est savamment imaginé et décrit. Le Fil rouge, c’est à la fois un Crime de l’Orient-Express moderne et un Dexter à l’italienne.

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Mon avis :

Le grand dilemme ! Ou comment faire une chronique sans trop vous en dévoiler, sans trop vous effrayer. Le talent de cette

auteur est incontestable, je dirai même plus, une des meilleures plumes du genre. Les sujets sont particulièrement rudes,

là est la seule  difficulté pour un lecteur non initié. Elle va très loin dans les méandres de l'être humain, au plus profond de

ses déviances et touche par moment les limites de l'insoutenable. je vous dis ça, juste pour  avertir les plus sensibles, mais pour

les autres,  ils apprécieront ce roman. C'est une, des plus intelligentes réflexions sur " les conséquences" que j'ai pu lire.

Sans fard, mais au combien superbement bien menée.

Le lecteur va passer par de différents stades. Toujours à fleurs de peau, juxtaposant ses émotions à  celles de notre personnage

principal, Antonio lavezzi.

Plagiant ses faits et gestes, le cerveau en ébullition, contraste imaginaire,  l'auteure nous a ferré, piégé comme des rats  !

Les sujet les plus délicats surgissent au milieu d'un chapitre, nous ramenant à la dure réalité. Un roman de Paola Barbato

n'est pas qu'une simple histoire machiavélique comme tant d'autres, non, l'actualité émerge tôt ou tard.

j'ai  parfois eu peur de me retrouver dans un de ces nombreux romans psychologiques, j'ai pas mal gambergé sur le coupable.

J'avais tort, mille fois tort, l'interêt est ailleurs et je l'ai compris au fil de ma lecture.

Les trois parties du livre sont bien distinctes et montrent encore une fois tout le talent de l'auteur.

Il faut rester concentré, les affaires vont se multiplier, les unes après les autres, puis se regrouper et former un tout cohérent.

Un puzzle, de plusieurs années se découvre à nos yeux et l'inimaginable  va apparaître peu à peu.

Antonio lavezzi est un personnage inoubliable. Il avait pris le parti de se taire, d'éviter tout conflit, la vie ne l'avait pas épargné.

Il ne voulait pas admettre l'inivitable, l'incurable selon lui. Comme une rédemption,  un purgatoire, sa vie va devenir ainsi.

Et pour nous les lecteurs, le théâtre de plusieurs réflexions sur le pardon, l'acceptation de la mort, la culpabilité....

Les dernières pages vont vous laisser complètement k.o, un véritable tour de force, et de ce fait, vous laisser une marque

indélibile de ce roman.

Un coup de coeur, "le fil rouge" fait parti de ce livre que je ne suis pas prêt d'oublier, marqué de son encre rouge....

" Le fil rouge"  21.90€

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Allée louis gardiol

04500 riez

correspondant au prix du livre + 5€ de participation aux frais de port