Chronique : " Elle était ma première terre " de Soumya Ammar Khodja chez Parole éditions
Présentation de l'éditeur :
« Je vis sans elle. Son Dieu était compréhensif et ne lui tenait pas rigueur de ses infidélités et de ses libertés. Soucieuse de ses enfants et du monde, elle lui demandait d’intercéder, de donner un coup de pouce, de faire descendre sur cette terre violente et inapaisée un peu de sa rahma, de sa miséricorde.
Je suis née dans sa chair. Elle était ma première terre, mon seul pays natal. »
Soumya Ammar Khodja évoque dans un texte sobre et pudique la disparition de la mère. Au-delà de sa résonance intime, cet événement renvoie à des interrogations communes et spécifiques : la prime origine, le lien singulier entre une mère et une fille, la solitude, le déni de la douleur en milieu hospitalier, le statut de la vie et de la mort, la force de l’amour, le manque de l’être à jamais absent et, en notes à peine appuyées, l’exil et la distance…
Mon avis :
" Elle était ma première terre " est une pure merveille !!
Sur un sujet délicat, la perte de sa maman, l'auteure nous fait vivre les derniers instants de celle-ci.
Impressionnant comme Soumya Ammar Khodja arrive à nous capter en si peu de pages.
Par de simples mots, forts et poétiques, chargés en émotion, des mots lourds de sens qui nous élèvent et nous poussent à la réflexion.
Cette relation mère-fille, ces secrets, ces non-dits, ces douleurs, ces joies, il suffit juste d'un regard
pour comprendre, juste d'un regard...
La maladie est là, cruelle et injuste. Elle nous rend impuissant.
L'amour est le noyau central du roman, il nous tient par la main, les yeux humides nous attendons l'inivitable dénouement .
Un grand moment le lecture, à lire et à re-lire..