Chronique : "Bar Léon" de Eric Febvey chez La lampe de chevet
Présentation :
Pourquoi les élus socialistes d'une petite ville des Alpes provençales sont-ils assassinés sauvagement les uns après les autres à coups de masse ? Et qui se cache derrière ces crimes successifs qui s'apparentent à des exécutions rituelles ? Les habitués du bar Léon suivent avec attention l'affaire, et les commentaires vont bon train entre apéritifs et parties de cartes. Jean Guyvarch, tout juste arrivé de Bretagne, ne soupçonne pas qu'en se joignant à eux, il va jouer un rôle dans cette histoire de vengeance et d'amour.Des meurtres cruels et sanglants, une intrigue aux développements imprévus, mais aussi un instantané fidèle de la vie dans une petite ville de province au début des années soixante-dix, régie par ses tabous, ses interdits, au rythme des alliances politiques et des intérêts personnels. Mêlé malgré lui à cette série de meurtres, ce héros timide et indécis, hanté lui aussi par un souvenir de mort et une culpabilité sans nom, trouvera-t-il ce qu'il était venu chercher loin de chez lui ?
Mon avis :
Très bonne surprise que ce roman, il se lit comme un bon page-turner. Une recette efficace, un soupçon de Magnan, une pincée de Pagnol, le tout mijotée à la sauce Eric Febvey et vous voilà embarqués dans une passionante enquête bien de chez nous !
Tout d'abord, je dois vous avouer ma déception (ça n'engage que moi!) pour le titre...."Bar léon"...bon okay c'est là où tous les amis se retrouvent pour taper les cartes, boire un "pastaga"ainsi qu' échanger les ragots . Personnellement je trouve que le titre déssert le roman, trop simpliste à mon goût, il en aurait mérité un plus recherché....peut-être une certaine fleur ?
Quand un polar se lit vite et que notre cerveau n'a cessé de rester en ébulition, on peut dire bingo. C'est exactement ce que j'ai ressenti tout au long de ma lecture. Les pages défilent à une vitesse folle.
On peut dire que l'auteur a fait le plein de personnages après une centaine de pages ! pas de stress, c'est normal, nous sommes dans un village des Alpes de Haute provence donc tout le monde se connaîent, s'épient à longueur de journée. La politique, fléau de nos petits villages, ne devrait-elle pas exister dans de si petit lieu ? Corruptions, magouilles, trafics en tous genres, poluent le lieu de vacances de notre heros "Jean Guyvarch".
De l'amour et de la sensualité pimentent, radoucissent la narration, un vrai plaisir de lecture. Un livre qui se lit d'une traîte et l'on peut se dire en le finissant : Enfin un bon polar de notre région...