Chronique : " Le baiser du congre " de Del Pappas chez Jigal - Jigal Poche

Présentation :

A Marseille, il paraît que pour faire une bonne bouillabaisse, il suffit de lever une girelle frétillante, d'ajouter un vieux pêcheur corse, son pointu, le soleil et quelques belles calanques. À mi-cuisson, jetez dans le bouillon un flic psychopathe, un Noir Marron véreux, une introuvable mine d'or et deux, trois meurtres sanglants ! Et moi, Constantin dit le Grec, j'étais loin d'imaginer l'engambi monstre que ça allait donner, même la Bonne Mère n'avait jamais vu ça ! Chez Del Pappas, c'est souvent exagéré, c'est à la fois noir et lumineux, mais à travers ses veines et ses mots coulent le sang et l'histoire des hommes du sud !

---

Mon avis :

Une lecture qui donne envie de rejoindre Marseille, de respirer ses odeurs  Provençale enivrantes, de prendre un pastis ou un verre de

rosé  et de se poser devant un plateau d'oursins...le bonheur !!

Avec Gilles Del Pappas nous avons notre Carlos Salem du sud de la france. On se sent bien , le sourire aux lèvres , on ne

peut qu' avoir la pêche après avoir terminé son histoire. Le ton est donné dès les premières lignes, l'ambiance de Marseille, le parler, tout est  

idéalement mis en avant pour bien s'imprégner du lieu.

Les personnages sont tous très attachants, ils pétillent, donnent l'envie de mordre la vie . L'enquête est bien menée, ça rebondit bien et donne

l'impression que les pages défilent à grande vitesse. Même si la touche finale est expédiée avec une pirouette un peu légère, l'énigme reste

passionnante et agréable.

J'ai passé un très bon moment en compagnie de cet auteur que je découvre, c'est vivifiant, intriguant et les situations les plus cocasses se

succèdent .

Comments

[Daniel]

Del Pappas ... un nom qui résonne comme un appel vers le Sud, vers la ville née des amours de Gyptis et de Protis. Finalement, quoi de plus marseillais qu'un gréco-ligure ? Ca fait plaisir de le voir "re"-découvert. Le "Baiser du congre" est un des ses premiers romans, mais la suite des aventures de Constantin est à l'unisson. A conseiller également ses souvenirs d'enfance dans "Du soleil dans la tête" et "L'école dans les nuages", qui montrent qu'il sait écrire autre chose que du polar et où ses mots sont à la fois lumières et parfums du Sud, à sa façon inimitable. Ne pas oublier "Massilia dreams", un de ses rares textes sans son héros récurrent ; voilà qui ferait un excellent film policier.